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  • : Un blog sur les mangas, citations, poésies, ... etc. Un peu de tout et de n'importe quoi en fait :p...
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 23:38
Pour ceux qui se poserais la question, ce n'est pas mon "histoire". Je n'étais d'ailleurs pas encore à la fac quand je l'ai écrite. Quand ? Ici aussi, je serais bien incapable de répondre... Je me rapelle parfois de choses auquelles j'ai pensée en écrivant tel passage. Mais à quel moment daté de la vie réelle ça se rapporte ?...

 Vie et mort, rêve et réalité : recherche éternelle de la liberté



Un souffle... Un geste... La voilà debout... Peut-être... Un rêve... Une vie... Un espoir... s’il en reste... A force des années, on n’en sais plus rien... rien...

Elle leva la tête... Un plafond... Une prison... Où est le ciel ?

Elle tourna la tête... A droite d’abord... A gauche ensuite... Des murs... prisonnière... Où sont les arbres ?

Elle baissa la tête... Le sol... carrelé... enfermée... Où est la terre ?

Où est elle ?

Elle se lève... Elle se douche... Elle s’habille...

Pourquoi ? A quoi bon tout ça ?

Elle rêve encore... Ou pas ? Elle ne sais même plus... Qu’est-ce que la réalité ?

Et tout ces gestes... Habitudes mécaniques, irréfléchies... Elle les fait sans savoir, sans en voir d’interrets, juste parce que c’est “ce qu’elle doit faire”... Mais de quel droit, dans quel but ?

Elle se réveille... Petit à petit... Elle émerge de ses pensées brumeuses, rêvées... Elle est dans la cuisine, lavée, habillée... Elle a sort un bol d'un placard qu'elle dépose sur une table, prend une chaise, s'assoit, verse du chocolat en poudre et du lait à l'interrieur du bol et boit... Elle regarde distraitement les biscottes, brioches, miel, confiture et chocolat... Le tout rangé à la va vite sur une étagère... Elle n'a pas très faim ce matin... Elle va laver son bol, ranger ce qu'elle a sortie et retourne dans sa chambre... Toujours les mêmes gestes, à peu près... tellement peu...

Elle prend son sac, fait la veille, et sort. Après avoir fermé la porte de son petit apart, elle se met en route vers la fac...

Si simple ?...

La vie est elle si simple ? Sans véritable interret, sans réel espoir a avoir... Juste suivre les règles que d'autres nous ont imposé... Et encore... Celles là nous pouvons aisément les franchir... Mais celles imposées par notre nature ?...

Nous ne pouvons voler de nos propres ailes... Nous ne pouvons les déployer pour tenter de se rapprocher des étoiles... Ni pour percer l'azur incertain... Ou simplement pour sentir l'air nous manquer en nous élevant toujours plus haut, jusqu'à étouffer d'absolue liberté...

Ça y est... Des idées suicidaires... Pourtant elle ne souhaitait pas mourir... Pas à ce qu'elle en savait... Mais l'image était tellement belle... tellement belle... Peut-être parce qu'elle était irréelle, impossible... Toujours vouloir ce que l'on ne peut avoir... Toujours rêver de choses qui ne peuvent se réalisées...Vivre hors de la vie... hors du temps qui s'écoule inlassablement... hors de la réalité... Pour atteindre une impression de liberté... Voyager en rêve par delà les barrières... Sans autres limites que celle de notre imagination... Et celle de la mort...

Échappé à la vie pour vivre... Tenter d'échapper à la mort pour ne pas la voir arriver... Tenter d'échapper au temps pour s'en rendre compte quand le sable impitoyable du sablier éternel nous étouffe de sa masse infernale...

Encore des idées morbides...

Elle jeta un coup d'œil à sa montre... Ça faisait un peu plus d'un quart d'heure qu'elle était partie de chez elle... Plus que 10 minutes environ avant d'atteindre le portail de la fac... Heureusement qu'elle n'habitait pas trop loin, vu qu'elle n'avait aucun autre moyen de transport que ces jambes... Ses parents lui avait en partit payé son permis... Elle était en train de le passer... Mais n'aurais pas les moyens de s'offrir une voiture de suite...

Elle entendit le signal d'un passage à niveau... Elle en était à une cinquantaine de mètres... Elle voyais les voitures s'arrêter... Elle parvint elle aussi à hauteur du chemin de fer et attendit... Une scène tout ce qu'il y a de plus banale et habituelle dans une vie tout ce qu'il y a de plus banale et morne... Comment aurait-il pu en être autrement ?... Pauvres prisonniers que nous sommes de cette réalité écrasante... Étouffant dans un monde de cri et de larmes... Un monde que l'on a clos, au plus profond de nous-même, et qui rêve de sortir, de se révolter contre cette vie pathétique...

Libre... Nous voudrions tous être libres... Non ?...

Le pouvons nous ?

Nous voulons y croire, parce que c'est plus agréable... Mais, quelle est la vérité ?... S'il existe seulement quelque chose de vrai...

Le train n'allait plus tarder. Elle fixait les rails. Étrange... Étrange comme escalader la barrière et s'allonger sur les rails en attendant le train pouvait être tentant... C'est si facile... Si facile de mourir... À un moment, on est encore là, conscient et le moment d'après...

_ "Le moment d'après, on est libre."

Qu'est-ce qu'il lui prenait de se parler à voix haute maintenant ? Quoi que ça n'avait pas réellement de l'importance. Au pire, on la prendrait pour une folle... Peut-être était elle vraiment folle. Elle et ses idées morbides...

Elle était sur les rails. Le train se rapprochait. Il hurle. Il freine. Il grince.

Il l'écrase...

Elle sort de sa rêverie suicidaire quand le train passe devant elle. Cette fois non plus, elle n'aura pas essayé. Même pas pour voir comment ça fait. Qu'est-ce qu'on ressent quand on meurt ?

Les barrières se lèvent. Elle traverse. La vie continue, encore et toujours. Elle était là. Pour combien de temps ?
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 21:35
"Non, c'est pas bien." "Fait pas ça, c'est mal." ... etc.
Qui n'a jamais entendu ce genre de phrase qui sortent pour tout ou rien quand on veut expliquer une régle à un enfant ? Quoi de plus simple ? Pourquoi se faire chier à trouver comment exposer les causes de telle ou telle chose qu'il/elle ne doit pas faire ? C'est tellement plus simple de l'expliquer comme quelque chose de supérieur, que l'on ne contrôle pas, qui est inscrit dans les régles de toutes les sociétés... Comme le fait de ne pas tuer. Pourtant, nous écrasons l'araignée qui passe par là, intoxiquons les moustiques, etc... Ne pas tuer des êtres humains ? Mais les sacrifices rituels, les canibales etc... Même cette régle, qui semble souvent, dans notre société, indispensable, ne l'est pas dans toutes les autres. Mais pour les sociétés cultivées elles le sont ? N'est-ce pas ce qu'on reproche aux colonialistes, d'avoir pris d'autres cultures pour des sauvages ?...
Et malgré tout cela, tellement de monde continu à croire réellement aux notions de bien et de mal. Personellement, ça m'agace. Le manichéïsme est tellement personnel...
Bref, tout ça pour dire que j'entend plein de personnes, autour de moi, qui scandent ces notions et que ça me gave (ce que je ne manque pas de leur dire d'ailleurs). Sur ce sujet, on ne peut pas vraiment dire que je sois ouverte d'esprit. Je ne comprend pas les gens qui s'arrêtent à ce genre de distingtions. Et moi qui veux essayer de comprendre le plus possible ceux qui m'entoure, c'est pas encore gagné...
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 01:32
Un très vieux texte... (me demandez pas de quand, je ne m'en souviens plus) Je me suis faite peur en le lisant... Est-ce que je voulais faire une romance ? (non ! pas ça ! pas moi !) En plus, fait extrémement rare, la fille est féminine Oo ! Elle porte même une jupe ! (waw ça change de mes autres textes XD) Enfin, j'étais déjà marquée par l'illusion du parêtre... Ça fait bizarre de relire des choses que l'on ne se souvenait plus avoir écrit...
C'était censé n'être que le 1er chapitre (j'avais commencé le 2nd), mais je crois que je vais le garder en one shot (je met quand même les titres initialement prévus).

Chapitre 1 : Derrière les apparences


Elle continuait à regarder la lune, qui apparaissait brièvement entre deux nuages noirs. Par cette nuit d'hiver, tout n'était qu'ombre. Les objets que l'on voit tous les jours, qui nous paraisse tout ce qu'il y a de plus banal quand le soleil est là pour nous permettre de les distinguer sans mal, semblent soudain s'imprégner d'un mystère intrigant, comme si le voile d'immobilité dont ils se recouvrent le jour se soulevait enfin et laissait entrevoir leur véritable nature. Comme si... Comme si tout ce dont on croit pouvait se révéler une vaste et presque terrifiante plaisanterie. Une plaisanterie désagréable que tout les êtres humains exécuteraient en s'en rendant plus ou moins compte.


Elle soupira doucement, comme si ce simple fait pouvait lui permettre d'expier sa tristesse. Ce qu'elle était bien ici, sans personne pour la voir et la juger... La solitude et parfois quelque chose de fascinant et d'agréable, même si on l'oubli souvent... Au moins, plus personne ne peut vous blesser... Plus personne ne peut vous briser le cœur... Même sans le faire exprès... Seule...


Ses cheveux d'or dansaient doucement au vent, se soulevant sous brises glaciales qui mordaient sa peau mâte à pleine dents. Mais elle ne semblait pas sentir le froid... Son cœur était bien plus gelé que cela... Ses yeux d'un vert d'émeraude, sans vie, fixait un horizon invisible... Son visage, habituellement doux et souriant, était grave et solennel comme si elle assistait à un enterrement... Celui de son caractère naïf et joyeux... Il fallait bien qu'elle grandisse un jour... Même si ça fait mal... C'est comme ça qu'on avance...


Elle soupira à nouveau, mais cette fois elle eue l'impression que le son qu'elle produisit ressemblait davantage à un gémissement, comme celui d'une bête blessée... Un loup qui tente d'hurler à la lune mais qui ne parvient qu'a produire quelque chose d'avoisinant un jappement rauque...


Une brise un peu plus forte que les autres sembla tenter de l'obliger à se réfugier au chaud. En effet, comment voulait-elle combattre efficacement le froid vêtue d'un débardeur bleu pâle et d'une jupe en jeans ? Elle portait des sandalettes blanches s'attachant en nouant des lacets autour du mollets et une montre numérique noire au poignet droit. Mais rien ne semblait pouvoir la convaincre à retourner auprès des autres. Comment pourrait-elle se montrer dans cet état ? Elle ne pourrait jamais cacher ses sentiments et pourtant il le faudrait bien car elle ne voulait surtout pas qu'ils se doutent de ce qu'elle avait dans le cœur. Elle avait toujours été le bout en train du groupe, hors de question qu'elle commence à faire déprimer tout le monde. Elle devait leur redonner le sourire et pas le contraire. Elle se l'était promis...


Les pâles rayons de lune permettaient de deviner le paysage environnant. Les feuillages des arbres dansaient au vent, leur longs bras s'étirant vers le ciel sombre dans une attitude quasi religieuse, leurs haillons pendant lamentablement. Les engins stationner devant la maison renvoyaient le peu de lumière qu'il pouvaient capter dans une robe scintillante. Les maison devenaient des monstres hideux aux yeux jaunes, tous semblables. Un lampadaire, au loin, diffusait un halo de lumière crue, qui contrastait avec le noir de la nuit.


La porte dans son dos s'ouvrit doucement. Une lumière vive, dérangeante, venue troubler le calme reposant de la nuit. La musique de l'interrieur, qu'elle n'avait pas entendue jusque là grâce aux murs insonorisés, se précipita dehors avec une impatience certaine. Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Comment pouvait-elle les distinguer dans ce brouhaha ? La porte se referma, la plongeant de nouveau dans l'obscurité et le silence.


_"Tu viens ? Tout le monde se demande où tu as bien pu passer tu sais ? Matt recommence à faire ses blagues débiles, ce serais dommage que tu rates un tel spectacle."


Une voix si calme, si douce. Et dire que ce n'était qu'une apparence... Qui était-il en réalité ? Et tous les autres, quelle était la personnalité qu'ils se donnaient ? Qui pensaient-ils être ?


Les apparences sont tellement fausses... Un masque de mensonge permanent...On en tisse les fils avec un soin tout particulier et on fini par posséder une belle toile bien solide... Et pourtant, on peut toujours voir entre les mailles si l'on ne se tient pas uniquement au premier coup d'œil... Mais pourquoi compliquer davantage la vie ? C'est tellement plus facile de croire sur parole ce que l'on nous dit... La facilité est une chose tellement séduisante...


Elle se retourna vers le jeune homme souriant qui la regardait bizarrement. Elle eue même l'impression qu'il lisait en elle. Mais comment le pourrait-il ? Comment pourrait-il voir entre les mailles ? Comment ça pourrait être possible ?


Il avait les yeux d'un bleu tirant sur le violet, assez sombres, mais pourtant toujours si doux. Ses long cheveux noirs lui tombaient jusqu'au bas du dos. Il avait la peau pâle, ce qui contrastait avec ses vêtements noirs. La plupart du temps il s'habillait dans dans des couleur sombres : noir bien-sûr, mais aussi bleu et violet, voir un peu de rouge ou de blanc de temps en temps. Il portait un baggy et un t-shirt ample.


_"J'arrive tout de suite !" s'exclama t-elle joyeusement.


Elle fut étonnée par son ton tout ce qu'il y a de plus naturel. Elle ne s'attendait pas à être aussi convaincante. Et elle s'en voulait de mentir comme ça... Mais après tout, tout le monde se cachait derrière le voile du parêtre. Pourquoi se priverait-elle dans faire de même ? Pourquoi, maintenant qu'elle s'était rendu compte qu'ils ne se montraient pas réellement, elle devrait changer ? Autant rester la même aux yeux des autres, même si ce n'était pas comme ça qu'elle se pensait être... Au moins ils pourraient continuer à sourire... Et elle aussi... Mais elle savait déjà que son sourire ne serais jamais plus le même... Jamais plus...


_"Tant mieux." reprit le jeune homme avec une douceur bienveillante, souriante.


Il tourna les talons et rouvrit la porte avant de s'engouffrer dans le torrent de lumière et de sons, la laissant seule à ses pensées. Seule dans les ténèbres de son cœur...


Mais ça la dérangeait... Elle était certaine d'avoir perçue quelque chose au fond de ses yeux, comme une flamme ténébreuse de désolation et de tristesse... Peut-être que l'obscurité rassurante de la nuit l'avait, lui aussi, incité à lever son voile et à montrer ce qu'il pensait être. Mais les ombres du clair de lune sont traitresses. Avait-elle rêvée ? Elle ne pensait pas, mais ça n'aurait pas été la première fois qu'elle faisait une erreur. Peut-être était-ce le même type de lueur qu'il aurait perçu dans son regard, ce qui lui aurait donnée l'impression qu'il lisait en elle. Peut-être avait-il eu le même sentiment... Peut-être... Mais à quoi pouvait servir de simples suppositions sans grands fondements, sur quelque chose qui ne la regardait pas ? Autant oublier... C'était plus simple...


Elle rentrât pour finir la fête avec tous les autres, un large sourire aux lèvres, une blessure éternelle au cœur...

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 01:06
Aucun titre pour le moment... Faut que je trouve l'inspi...
J'ai commencé ce qui devrait avoir la longueur d'un roman si je le finis un jour (quoi que j'ai une tonne de textes dans ce cas qui patientent tranquillement sur mon ordi -_-'). Bref, je me suis "inspirée" des dix petits nègres d'Agatha Cristie et des chants de Maldoror de Lautréamont (particulièrement le I, 6 ;) ). Mes persos sont prisonniers d'une île, mais je casse dès le début tout suspense possible quand au meurtrier (parce que j'aime bien tout casser XD). Pas un roman policier donc... Je le traiterai plutôt de roman sado-mazo-pervers =D (Ben oui, je l'ai aussi mise dans le texte ^^").
Enfin, j'espère que ça pourra plaire à certains (s'il y en a qui le lise un jour off course). Je vous souhaite beaucoup de courage !
Tous les personnages sont fictifs (noms choisis au pif, ou plutôt au doigt s'abatant fatalement sur la page des fêtes de mon agenda, mes yeux clos (j'ai quand même virer des noms que je trouvais trop moches), sauf pour les noms anglais). Si vous trouvez des ressemblances frappantes avec une personne réelle, j'en suis désolée pour la personne en question XD (perso, je connais 1 Geoffroy et 3 ou 4 Valentin, les pauvres...).

PROLOGUE


Audrey cherchait Geoffroy. Elle le trouva.

Il était affalé dans un vieux fauteuil miteux qu'il avait trainé jusqu'à la terrasse. Celui-ci était rouge sombre. Audrey frissonna. Cette couleur lui rappelait le sang séché sur le pan du mur défoncé de la salle de bain...

Ce n'était qu'un rêve idiote !

Et la vérité n'était pas toujours meilleure...

Rêve ou pas, de toute façon, elle ne devais pas péter de câble. Elle n'en avait pas le DROIT. À l'interrieur, les autres contaient sur elle. Elle leur avait promis, hors de question de faire demi-tour. L'idée d'aller le voir aurait due la répugner. Il n'en était rien. Et c'était pour ça qu'elle s'était portée volontaire. Pour ça aussi qu'elle avait demandé d'y aller seule. Les autres étaient encore sous le choc et paranos, rien d'étonnant après ce qu'ils venaient de vivre. Et elle ne souhaitait pas qu'ils la prennent, elle aussi, pour une folle.

Ils n'avaient pas besoin de ça en plus...

Elle chassa l'image du mur, beaucoup trop présente depuis le début de toute l'histoire, qui remontait à quand déjà... Trois jours, d'après Silvia. Ils avaient tous eu du mal à y croire. Le temps est une chose tellement capricieuse.

Audrey s'approcha du petit brun. Il ne la regardait pas, mais se mis à frissonner brutalement, comme sous l'emprise d'une soudaine crise de nerfs. Il savait ce qu'elle voulais. Quelques jours auparavant, il s'était dis que, quand le moment arriverai, il ne ressentirait aucun regret, pas plus que la moindre peur. Mais, résignation ou pas, la réalité était toute autre.

_"Oui, c'est moi !" lâcha t-il d'une voix qui se voulais froide et détachée, "Ça te surprends ?"

_"Non." répondit calmement Audrey "Pas vraiment en faite."

Elle s'assit sur l'accoudoir gauche. Geoffroy ne réagit pas. Tous deux regardait la pluie. Une pluie froide d'automne.

_"Bientôt l'hiver, hein ?" soupira la jeune femme.

_"Mouais...."

_"Tu étais bien meilleur comédien durant les trois derniers jours. Vraiment, tu jouais bien ton rôle. C'en est même surprenant pour ton âge. Mais voilà, le rideau est tombé, la pièce a pris fin. Tu n'es plus très doué maintenant... Quelque part, c'est normal, tu n'as pas encore l'habitude de l'échec. Mais c'est tout de même plutôt décevant par rapport à la qualité du spectacle auquel tu nous avait habitué. Alors, pour une fois, que dirais tu d'être honnête, au moins envers toi-même ? Ça serait plus sympa que ton numéro de "je m'en foutiste", tu ne crois pas ?"

_"Comme tu veux..." puis, après avoir gardé le silence près de deux minutes, "Vous allez me tuer ?"

_"Je n'en sais rien... Je n'en ai pas réellement envie, mais je suis loin d'être la seule concernée dans cette affaire, n'est-ce pas ? Et vu que l'on se fait justice soi-même ici, il ne vaut mieux pas s'attendre à une remise de peine."

_"Merci pour l'info, mais je m'en doutais déjà."

Son ton était sec.

_"Ne sois pas aussi désagréable. Tu n'ajoutes rien de bon en ta faveur là."

Audrey semblait juste las et non en colère. C'était peut-être le cas. Elle s'était rarement sentie aussi calme. Elle avait pourtant toutes les "bonnes" raisons au monde de le haïr et de vouloir le tuer. Mais le cauchemar était enfin terminé, alors pourquoi s'y épancher davantage ? Le coupable était démasqué. Il n'y aurait plus d'atrocités, du moins commis par lui. Pourquoi vouloir en ajouter une ? L'idée semblait particulièrement ridicule à Audrey, surtout qu'elle était de ceux qui ne comprennent pas le mot "vengeance". Se rendant compte que tout était fini, quelques minutes plus tôt, elle avait senti ses trois nuits blanches lui retomber brutalement sur les épaules. Elle pensait ne pas avoir fermé l'œil depuis plus d'une semaine. La peur avait contenu sa fatigue jusque là. Le meurtrier était toujours libre d'agir, libre à côté d'elle. Mais elle se sentait en sécurité. The end.

_"Vous allez me torturer ?"

_"Possible..." elle commençait à partir pour le pays des songes, comme s'était agréable de flotter entre deux mondes... "Beaucoup voudrons te faire subir ce que tu as fait aux autres... Mais bon... Tu n'es qu'un gamin qui à poussé le jeu un peu trop loin et, euphémisme ou pas, tu n'as pas l'étoffe d'un véritable psychopathe sérial-killer sado-mazo."

Geoffroy laissa échapper un sourire.

_"Ah... Mazo aussi ?"

_"Pourquoi pas ? Ton petit jeu avec Sharon puis Val y ressemblait pas mal, non ?"

_"Hummm..."

_"Bons souvenirs ?"

_"Assez... Tu dois trouver ça glauque."

_"Bof, on a tous plus ou moins rêvés de trucs dans le même genre..."

_"Tu crois que Valentin m'en veut ?"

_"Quelle question stupide... Comme s'il pouvait faire autrement. Ce n'est pas le genre de chose qui laisse beaucoup de personnes indifférentes... Pourtant, il sait aussi qu'il est en vie, même s'il a du mal à comprendre pourquoi. Il pensait que ça se passerait de la même manière que pour Sharon. Mais tu l'as épargné... Je ne te demanderai pas pourquoi, c'est quelque chose dont tu n'as pas envie de parler, je ne suis pas encore assez idiote pour ne pas m'en rendre compte. Et puis, je pense déjà connaitre la réponse."

_"Elle te déplais ?"

_"Pas du tout."

Geoffroy regarda étrangement Audrey, l'air surpris. Elle lui sourit.

_"Tu tires une de ces tronches !"

Et elle explosa de rire sous les yeux incrédules du garçon.

Ça y est, c'est fait, je suis cinglée.

Ce qui fit redoubler son rire. Et puis, après tout, qu'il y avait il de si étonnant à rire ? La pression venait à peine de retomber et tout le monde avait du mal à détendre ses nerfs. C'était une solution efficace. Elle n'avait toujours pas péter son câble.

Va dire ça aux autres, ma biche.

Les autres qui ne tarderaient pas à accourir, alarmés, sans comprendre. Les autres qui la prendraient pour une folle. Mais auraient t-ils tord ? Après tout, qui pourrait se vanter d'être encore "sain d'esprit" ou "normal" après avoir vu quelque chose que le monde considère comme traumatisant.

Ils se disent qu'il y a de quoi devenir fou. Je crois pourtant être saine d'esprit. Mais les fous n'ont pas conscience d'être fous. Et puis, maintenant que j'ai remise en question pas mal de trucs sur la société, il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'elle me renie. Oui, je suis folle ! Je ne veux plus de mon moule, je ne réagis plus "comme je devrais", comme les autres s'y attendent... Je suis de la pire folie qui existe, celle du marginal. Ça fait de moi un poète ? Ou une poétesse tant qu'on y est ! Après tout, des poètes-filles ça existe ! Vive le prince des nuées ! Dommage que je tienne plus de l'autruche que de l'albatros. Je me demande si la théorie de l'autruche existe vraiment sous ce nom. Rien que ma manière de diverger est bizarre.

Et elle riait encore et toujours. Sa fatigue l'avait abandonnée. Mais, après tout, elle allait avoir tout le temps pour dormir. Elle s'en rendit compte en s'affalant par terre, sentant une lame dans son dos. Elle continuait de rire. Oui, c'était drôle, très ! Elle crevait au moment ou elle s'imaginait être enfin sortie du pétrin. Elle crevait en riant à gorge déployée. Entre ses omoplates, le couteau lui faisait l'effet d'un bloc de glace. Étrangement, elle ne ressentait aucune douleur. Juste une sensation d'engourdissement et ce froid bizarre qui la démangeait. Penser à ça était drôle aussi. Même en mourant elle aurait été décalée.

Elle n'arrivait plus à rire, ne parvenant pas à inspirer quoi que ce soit. Elle trouvait ça chiant, elle voulais rire elle ! Un voile noir s'abattait sur son esprit, la séparant du monde extérieur. Elle s'imaginait ses pupilles se dilatant. C'était probablement ce qui était en train d'arriver. Ça devait être beau à voir... Les yeux d'un mourant...

Pas si mal comme mort... Poétique. Désagréable mais bon... J'arrive plus à penser... Shit...

Elle était morte.


Silvia eue la chair de poule. Elle entendait Audrey qui s'était mise à rire sur la terrasse. En tant normal, ça aurait plutôt été bon signe mais là...

Je n'aurais pas due la laisser y aller seule. Il faut que je la rejoigne.

Mais Audrey avait insisté pour être seule. Pour que les autres se chargent des blessés et essaye d'appeler les secours sur le portable qu'il avaient dénichés dans les affaires à Geoffroy. Mais aussi parce qu'elle avait un plan pour que tout se passe parfaitement bien. Elle avait répété que Geoffroy n'oserai rien une fois démasqué et que même s'il tentait quelque chose, elle était plus forte que lui. Tous l'avais cru. Tous avaient eu du mal à accepter l'idée de la laisser seule avec un meurtrier, quelque soit son âge. Elle avait passé sous silence l'énergie du désespoir. Tout le monde le savait. Mais elle était sure d'elle et, dans l'état où ils étaient tous, si quelqu'un pouvait prendre des décisions à leur place, ça leur allaient très bien.

Silvia hésita, puis se persuada que "tout allait bien dans le meilleur des mondes" et qu'elle était juste parano. Elle regretterait ce choix plus tard...

Bientôt, le rire pris une tournure particulière. Il lui sembla d'abord que c'était de l'hystérie, ce qui n'aurait rien d'étonnant vu ce qu'ils venaient de vivre tous. Audrey avait tenu bon jusque là, et les avaient aider à tenir bon eux aussi. Mais elle avait son point de rupture, comme tous. Mais même s'il fallait aller la calmer à coup de claques, elle aurait préférée ne pas se tromper. Mais ça n'avait rien avoir avec une crise. C'était quelque chose d'indéfinissable, quelque chose que Silvia n'aurait jamais pu s'imaginer seule. Et, quelque part, c'était bien pire encore.

Elle se leva brutalement, lâchant les bandages propres qu'elle enroulait autour de la plaie au bras de Jessica. Celle-ci tentait aussi de se lever. Comme tous, elle avait un mauvais pressentiment. Silvia l'en empêcha. Elle n'était pas en état, surtout vu l'état déplorable de son ventre. Silvia le lui dit en deux mots et se précipita dehors, la main droite agrippant déjà le manche du coutelas qu'elle avait glissé dans la poche arrière de son jean.


Marc courrait vers la terrasse.

Il était en train de désinfecter les plaies de Valentin quand il avait entendu le rire d'Audrey. Il n'en avait pas cru ses oreilles. Il avait voulu allez voir mais se rappela ses paroles. Elle avait dit qu'elle savait comment s'y prendre et quand il lui avait demandé ce qu'elle voulait faire, lui retenant le bras juste avant qu'elle ne sorte, hors de vue des autres, elle lui avait soufflé qu'elle serait "nature pour une fois". Cette réponse avait laissé Marc perplexe. Néanmoins, elle était sure d'elle. Et tout le monde pensait qu'il n'y aurait aucun problème. Pourquoi aurait t-il été le seul à en douter. Il avait continué sa tâche près de Valentin.

Mais voilà, le rire avait changé. En tant normal, personne ne l'aurait remarqué. Mais les temps étaient bien loin d'être normaux.

Marc avait laissé Valentin seul dans la chambre, prenant le soin de bien verrouiller la porte, au cas où se serait encore Geoffroy qui ferait des siennes. Hors de question de prendre un risque inutile. Bien que n'ayant qu'onze ans, il leur avaient prouvé qu'il pouvait être redoutable. La preuve vivante que la taille ne faisait pas tout. Bien au contraire, s'était son air de gamin inoffensif qui l'avait aidé.

Avant de refermer la porte, il avait jeté un coup d'œil à l'interrieur. Valentin était toujours allongé, regardant le plafond sans le moindre mouvement. À part sa poitrine qui se soulevait régulièrement, prouvant à Marc qu'il était encore bien vivant. Son expression était parfaitement calme et détachée, ce qui la rendait plus terrible encore. Son bras cassé était recouvert d'un drap sombre très serré, tout comme le bas de ses côtes, dont trois, au moins, étaient fracturées. Sur son torse visible, des marques d'ongles... Sur ses bras et son cou, des marques de dents... Un animal humain déchiquetant sa proie...

Valentin avait eu une chance folle d'en réchapper.

Audrey aura t-elle cette chance ?

Ce n'est peut-être rien.

Tu sais que ce ne peut pas être "rien".

Il le savait et, à part Valentin qui ne semblait plus conscient de se qui se passait dans le monde réel, tous le savaient.


Ivan cherchait toujours du réseau.

Il avait réussit à appeler le 112 tout à l'heure. Mais ça avait coupé au bout de quelques secondes. Il avait tenté d'en retrouver depuis lors, celui-ci ne semblant plus vouloir revenir.

Et voilà ! Vous êtes coincés ici, cherchant désespérément du réseau jusqu'à ce que la batterie lâche.

Ta gueule !

Mais la peur de la batterie leur disant "bye bye" était belle et bien présente. Il restait deux barres, mais pour combien de temps ? Ils avaient bien le chargeur, mais pas l'électricité. Ça devait faire deux jours que le groupe électrogène avait lâché. De haut d'ailleurs. Troisième ou quatrième étage d'après Dan. Paix à son âme. Et personne n'arrivait à comprendre, maintenant qu'ils savait que c'était Geoffrey qui avait voulu le faire voler, comment un garçon d'onze ans à peine avait pu soulever un truc aussi lourd. Ni pourquoi, alors que celui-ci était au rez-de-chaussez, il l'avait monté alors qu'il suffisait qu'il le massacre à coup de barre de fer, plusieurs manches de balais, entièrement métalliques, étant à sa disposition, ce qui les avaient fait bien rire (jaune bien-sûr). Les murs de la salle où se trouvait le groupe électrogène était insonorisés, les anciens occupants ne supportant pas son ronflement incessant, ce qu'Ivan comprenait parfaitement. Lui aurait insonorisé tout les murs à leurs place, mais ça devait valoir une sacrée fortune. Et puis, dans le cas où ils étaient, il valait peut-être mieux qui entendent ce qui se passe à côté.

Il marchait encore en brandissant le portable en l'air comme une épée de Damoclès quand il entendit quelqu'un rire au loin.

Ça vient du jardin, de l'autre côté de la maison.

Audrey.

Il jeta un coup d'œil désespéré au portable qui ne captait toujours rien et retourna précipitamment d'où il venait. Ça allait lui mettre un moment pour arriver. Ce rire avait sonné comme un cri de détresse. Il empira bientôt, faisant réagir Silvia quelques secondes avant qu'il ne traverse le salon en trombe, la dépassant avant même qu'elle est eue le temps de commencer à courir.

Sur la terrasse, Audrey baignait dans son sang. Elle s'était tue. Il n'y avait personne d'autre.


Jessica parvint enfin à se dresser un peu. Elle pris une grande respiration, son ventre, ouvert de dix bons centimètres sous ses bandages, saignant abondamment. Mais hors de question de rester ici. Elle se dressa tant bien que mal et franchi la dizaine de mètres qui la séparait de la porte menant à la terrasse comme elle pu et se soutena à l'encadrement une fois sur place.

Ivan était accroupi aux côtés du corps inerte d'Audrey, les pieds dans la mare de sang. Silvia s'était avancer sur la terrasse, un long couteau à la main...

Attend un peu, depuis quand elle a ça elle ? Elle m'a assuré n'avoir aucune arme sur elle tout à l'heure.

... qu'elle brandissait avec une ferveur presque maladive, regardant dans toutes les directions à la fois, paniquée. Elle aperçue Jessica.

_ "Tu es folle ? Retourne te coucher !"

_ "C'est toi qui es cinglée ma vieille ! Qu'est-ce que je fais, moi, si Geoffroy se pointe près du canap ? Je lui fait un grand sourire et lui demande comment il vas ? Je suis moins en état de me défendre que de marcher."

Silvia baissa les yeux un instant, puis les releva précipitamment et se remit à se donner l'illusion d'une vision à 360° en tournant presque sur elle-même. Elle s'excusa rapidement à Jessica.

_ "Jess ! Fait gaffe ! Geoffroy reprend du service !" fit Ivan en se relevant.

_ "Il n'a jamais arrêté mon chou. Et tu aurais dû faire gaffe où tu mettais les pieds. Tu risques de casser ta gueule d'ange avec tout ce sang sous tes pompes. Crève pas en te rompant le cou connement quand même."

Ivan essuya ses pieds sur le tapis excentrique sur lequel se trouvait la table basse où ils avaient pris l'apéro le premier jour. Jessica sourit légèrement.

Quelqu'un passa à côté d'elle, se précipitant dehors. C'était Marc. Il tenait fermement deux couteaux laguiole, un dans chaque main. Jessica voulu plaisanter dessus mais se dit que ce n'était pas le moment. Geoffroy n'agirait pas. Pas seul face à deux personnes armés, une autre pouvant se servir de ses poings et une quatrième qui, même estropiée, n'hésiterait pas à l'emporter avec elle, quitte à le bouffer.

Jessica s'imagina un instant plantant ses dents dans le coup du gamin, ce qui n'étant pas si ignoble que ce qu'elle croyait... Puis revins d'un coup à la réalité. Elle se tourna vers Marc, se maudissant déjà de ne pas avoir réagis plus tôt.

_ "Et Val ?"

_ "T'inquiète. Je l'ai enfermé. Geoffroy ne rentrera pas."

Jessica respira profondément, soulagée.

_ "Je suis pour le rejoindre."

Les autres étaient d'accord. Ivan l'aida à marcher. Silvia ouvrait la marche avec son "couteau de boucher", comme le nommerais dorénavant Jessica. Marc la fermait avec ses deux laguioles, nettement moins impressionnants.


Dans une chambre sombre, Valentin ferma les yeux.

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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 17:11
Je voudrais être loin de moi
Je suis trop près
Je me rapproche.
Et oui, fallait pas commencer à parler de toi !

Les mots se sont perdus tout le long du chemin
        Il n'y a plus rien à dire
Le vent est arrivé
                              Le monde se retire
Kyyyaaaa ! C'est trop beau !!!! (faudrait peut-être que je mette tous ça dans la rubrique poésie non ?)

Les chaînes de l'homme ne sont pas de fer, mais de glu, et quand on croit s'en être dégagé d'un côté, on s'y est empoissé davantage de l'autre.


Pierre Reverdy

PS : Pourquoi, quand je vais sur mon blog, dans le titre, au lieu de Reverdy, qui est normallement écrit à la base (j'ai vérifiée), il est écrit : Queverdx ??? Et à côté, dans les articles récents : Reverdz. Quoi qu'il vaut mieux que je ne m'étonne plus de rien... -_-
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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 16:50
Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'ai que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont aux passé.
Encore un cassage de religion, ah la la

Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser.


C'est par l'esprit que l'homme se sauve mais c'est par l'esprit que l'homme se perd.

La pensée ne respecte rien qu'elle même.

Fondez une société des honnêtes gens, tous les voleurs en seront.
Ça donne à réfléchir à pas mal de trucs .

Les idées, même les plus sublimes, ne sont jamais à inventer, et elles se trouvent inscritent dans le vocabulaire consacré par l'usage.

La bonne opinion que j'ai de mes semblables sans exeption est corrigée par cette idée qu'ils sont bien capables de faire les imbéciles, et longtemps, s'ils en font seulement le stupide pari.


Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Il y a une forte raison de ne pas dire au premier arrivant ce qui nous vient à l'esprit, c'est qu'on ne le pense point.

L'erreur propre aux artistes est de croire qu'ils trouveront mieux en méditant qu'en essayant [...] Ce qu'on voulais faire, c'est en le faisant qu'on le découvre.


Alain (Émile Chartier)
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16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 15:48
J'ai eue une "légère" tendance à consacrer tout un article pour une malheureuse petite citation isolée (voir suicidaire :p ). Bref, je vais dorénavant poster des citations en bloc, selon auteurs ou thémes. Ça sera moins ridicule qu'une simple ligne -_-. Voilà pour l'info ^^ !
PS : Mes commentaires persos sont en noir et italique ^_^ !!


Ô pouple, au regard de soie [...].
XD no comment

Toi, jeune homme, ne te désespère point ; car tu as un ami dans le vampire, malgré ton opinion contraire. En comptant l'acarus sarcopte qui produit la gale, tu auras deux amis !
Elle est excelante celle-là ^__^ !

À quoi bon regarder le mal ? [...] Pourquoi pencher la tête d'un lycéen sur des questions qui, faute de n'avoir pas été comprises, ont fait perdre la leur à des hommes tels que Pascal et Byron ?
Ou passer 24 heures (3 semaines avec 8 heures de philo chacune) pour répondre à la question "Que sommes nous ?", c'est-à-dire rien (revenu au point de départ XD). Non, c'est interressant. Je vois plein de gens qui détruisent constament la philo mais elle n'est pas si obscure et incompréhensible que ça... Il suffit de partir de bon coeur et de lire des oeuvres plus modernes si les anciennes nous rebuttent. Essayez le magazine Philosophie par example... Mais bon, il ne faut pas perdre de vu que s'il y a philosophie, c'est qu'il n'y a pas de réponse (plusieures possibles quoi ;) ).

Il existe une convention peu tacite entre l'auteur et le lecteur, par laquelle le premier s'intitule malade, et accepte le second comme garde-malade.
Ça explique tout XD !

Le doute est un hommage rendu à l'espoir.
Logique, vu que l'espoir est doute/incertitude (voir Le bonheur desespérament d'André Comte-Sponville entre autre, comme ça ceux qui rejette la philo ont un titre de livre de philo moderne, en plus court, facile à lire et regroupant de nombreuses références ^^).

Les hommes qui ont pris la résolution de détester leurs semblables ignore qu'il faut commencer par se détester soi-même.
Pourquoi il dit-ça ? Moi, je me déteste :D (désolée, pas pu m'en empêcher, d'ailleurs je me demande si un lecteur qui ne me connait pas comprendrait ce que je veux dire -_-')

On peut-être juste si l'on est pas humain.
^_^'

Nous sommes libres de faire le bien [...] Nous ne sommes pas libres de faire le mal.
Dommage... ;)

Nul raisonneur ne croit con
tre sa raison.
À lire : L'art d'avoir toujours raison de Schopenhauer

La poésie doit-être faite par tous et non par un.

Rien n'est faux qui ne soit vrai ; rien est vrai qui ne soit faux. Tout est le contraire de songe, de mensonge.

Reprend la route qui va là où tu dors.
*regarde son lit derrière elle, réfléchi un instant et va s'y affaler* Comment ça j'ai rien compris ? Oo

Toute l'eau de la mer ne suffirait pas à laver une tâche de sang intellectuelle.
Et celui qui l'a produite gardera toujours un peu de sang sous les ongles, peu importe le nombre de fois où il se lavera les mains *sourire sadique*.

La générosité jouit des félicités d'autrui, comme si elle en était responsable.

L'éléphant se laisse caresser. Le pou, non.
Pourtant Sarkosy se laisse caresser XD (désolée je suis méchante :p )

[...] beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie.
*s'imagine un mec qu'on recoud et le sang qui gicle sur le parapluie*

Lautréaumont (Isidore Ducasse)
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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 21:55
Les objets, les paysages, les événements, les personnes du monde extérieur me donnent beaucoup d'agréments... Il emportent ma conviction. Du seul fait qu'ils n'en ont aucunement besoin. Leur présence, leur évidence concrète, leur épaisseur, leurs trois dimensions, leur côté palpable, indubitable, leur existence dont je suis beaucoup plus certain que la mienne propre, tout cela est ma seule raison d'être, à proprement parler mon prétexte.

Francis Ponge (un écrivain génial, pour ceux qui ne connaisse pas, aller jeter un oeil ça vaut le coup ^^)
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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 21:48
Un escalier qui ne conduit nulle part grimpe autour de la maison. Il n'y a , d'ailleurs, ni portes ni fenêtres. On voit sur le toit s'agiter des ombres qui se précipitent dans le vide. Elles tombent une à une et ne se tuent pas. Vite par l'escalier elles remontent et recommencent, éternellement charmées par le musicien qui joue toujours du violon avec ses mains qui ne l'écoutent pas.

Pierre Reverdy Plupart du temps (c'est beau non ? ^^)
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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 18:23
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